La Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH/Mambasa) alerte contre une nouvelle stratégie qu'eel qualifie de "dangereuse" des rebelles ADF qui, après des années de massacres, tentent désormais de se présenter comme des protecteurs auprès des communautés rurales.
Selon Ram’s Malikidogo, coordonnateur de la CRDH/Mambasa, les ADF ont intensifié des séances de sensibilisation dans plusieurs villages pour imposer le paiement obligatoire de jetons aux cultivateurs. "Après Elake, Leta Crédit, Matolo, ils se sont encore réunis avec la population à Ndioka. Ils veulent faire croire qu’ils ont changé et qu’ils ne tueront plus", dénonce-t-il.
Pour l’organisation, cette démarche relève d’une manipulation psychologique visant à détourner la confiance des habitants envers l’armée et les institutions de l’État. Les ADF tentent ainsi de normaliser leur présence, en agissant ouvertement sous l’œil impuissant des autorités , alerte la CRDH.
"C’est extrêmement dangereux. Si les autorités ne réagissent pas vite, la population risque de s’habituer à leur domination et de ne plus compter sur son armée pour la protection", s’inquiète Malikidogo.
La CRDH exige une traque urgente et ciblée contre les ADF dans les zones concernées afin d’empêcher l’expansion de cette influence terroriste. L’organisation prévient qu’une catastrophe pourrait survenir si aucune action rapide n’est entreprise.
Dans plusieurs localités du territoire d’Irumu et de Mambasa, les communautés vivent encore sous la menace permanente des groupes armés, malgré les opérations militaires en cours.