Elysée MUZALIA
12 Jun
12Jun

Un jeune congolais a été exécuté en pleine journée du Mercredi 11 Juin 2025 dans la ville de Bukavu au Sud Kivu en République démocratique du Congo par un militaire du M23/AFC. 

Le drame s’est passé dans le Quartier Chimpunda en commune de Kadutu après un meeting populaire tenu au terrain de football de FUNU par les autorités de la rébellion, mais perturbée par une explosion d’une grenade, dont l’origine reste inconnue. 

Quelques minutes après l’événement, les rebelles du M23 ont procédé à une fouille systématique, maison par maison dans le quartier CHIMPUNDA, à la recherche des présumés auteurs de l’explosion. 

Dans la vidéo filmée, l’on voit un jeune civil non armé, les mains en l’air et à genoux, implorant la pitié d’un combattant armé du M23, mais en vain.  "Mon père, je te supplie, ne me tue pas, pardon s’il te plait"crie le civil. A l’instant même, le militaire tire à bout portant sur le jeune qui est vite tombé par terre.

Avant cette scène macabre, un homme, machette à la main, visiblement une autorité municipale nommée par le M23 pour l’administration du Quartier venait de donner l’ordre au militaire d’abattre le civil. 

"Angusha ule, (Descendez lé)", avait-il ordonné en kiswahili, après avoir demandé à d’autres observateurs qui ne peuvent pas supporter de voir l’exécution d’un civil en plein air de s’éloigner. 

"Si vous ne pouvez pas supporter de regarder ce que nous voyons tous les jours, quittez ici", déclare l’autorité locale d’un ton ferme. 

L’image se répand rapidement dans les réseaux sociaux où l’opinion condamne cet acte qualifié de crime de crime de guerre par des internautes. 

Ce meurtre choquant est loin d’être un cas isolé. Selon des témoins à Bukavu, plusieurs autres civils inoffensifs sont abattus à bout portant dans une indifférence totale par des rebelles du groupe armé M23/AFC soutenus par l’armée Rwandaise. 

A en croire les mêmes sources, les zones contrôlées par ces rebelles sont devenues des lieux de cauchemar pour les habitants qui se sont décidés de rester sur place. 

Des activistes des droits humains dénoncent un climat de terreur instauré par le mouvement M23/AFC, marqué notamment par des exécutions sommaires, arrestations arbitraires et d’autres abus graves des droits de l’Homme. 

Les vidéos qui circulent et d’autres témoignages des victimes en constituent une preuve éloquente, encore ignorée par des institutions internationales, ajoutent nos sources. 

Lors de la chute de Goma, la capitale provinciale du Nord Kivu avait enregistré plus de 8.000 morts, dont la plupart sont des civils exécutés par des rebelles du M23, d’après les autorités congolaises.

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.