Les écoles de la chefferie des Walese Vonkutu viennent de totaliser 4 ans en déplacement, depuis qu'elles ont fui les attaques des présumés rebelles ADF MTM dans leurs milieux d'origine.
Abandonnant des mobiliers, immobiliers, des manuels scolaires et des matériels didactiques, ces écoles traversent fonctionnent malgré eux dans le milieu où elles sont accueillies loin de leur confort.
Quatre ans après, ces écoles partagent des locaux avec d'autres écoles dans les après-midi et l'avant-midi pour les unes , mais mutualisées (pour ne pas dire fusionner) pour les autres.
Une école de Komanda peut accueillir jusqu'à 5 autres écoles en déplacement. Les salles de classe sont partagées pour que chaque école puisse avoir où mettre ses enfants.
"Imaginez, c'est plus de 80 écoles qui sont venus de la chefferie des Walese Vonkutu, aujourd'hui elles sont dans la chefferie des Basili. À Komanda il n'y a pas beaucoup des bâtiments, mais toutes ces écoles ses sont partagés dans les écoles qui sont à Komanda ; et les écoles de Komanda les ont accueillies. Vous pouvez trouver dans un établissement, il y a plus de 5 écoles, elles sont là, elles fonctionnent comment ?" S'interroge Gérard Okaundu le secrétariat de l'intersyndicale des enseignants en territoire d'Irumu.
Malgré la présence sur terrain des organisations non gouvernementales travaillant dans le secteur de l'éducation, aucune n'a pu construire des salles de classe d'urgence aux écoles qui fonctionnent en déplacement en dépit du courage que manifestent ces institutions scolaires dans l'encadrement des enfants, aussi des déplacés dont la plupart sont des orphelins, et ou non accompagnés, dont les parents sont décédés, tués par des rebelles pour les uns et pris en otage pour les autres et ces enfants vivent dans des familles d'accueil parfois aussi maltraité.
Des enseignants démotivés suite à leurs sorts, enseignent malgré eux. Salaire insuffisant, ces professionnels de la craie doivent payer le loyer, acheter la nourriture, et payer les soins médicaux pour leurs familles sans aucune autre assistance au-delà des salaires qu'ils reçoivent.
"Il faut voir là où l'enseignant est en train de dormir, il est d'abord en déplacement, le peu d'argent que le gouvernement le donne, il est en location, l'argent n'atteint même pas le besoin du ventre, il faut qu'il puisse encore voir le besoin de la maison, mais avec quoi il va payer, c'est un problème très sérieux" ajoute-t-il.
La nouvelle société civile congolaise coordination du territoire d'Irumu qui s'inquiète du sort des agents éducatifs, les félicitent pour les sacrifices qu'ils prennent pour encadrer les enfants même pendant les moments les plus difficiles.
"Nous comme la nouvelle société civile congolaise apprécions énormément les efforts que fournissent les enseignants plus particulièrement ceux qui sont en déplacement venus des Chefferies qui ont été attaquées par des ADF MTM, comme les chefferies de Banyali Tchabi, Bahema Boga et de Walese Vonkutu, ils enseignent loin de leurs milieux naturels, ils se force, car travailler étant déplacés et dans des conditions extrêmes ne pas facile " a dit le premier vice coordonnateur de la NSCC.
Et d'ajouter: "Nous demandons au gouvernement de penser à ces enseignants en augmentant à leurs traitements " ajoute-t-il.
Les écoles de la chefferie des Walese Vonkutu sont en déplacement depuis le mois de mars 2021 pour les écoles de Ndimo, Bwanasura, Mambelenga, Ndalya et Katabeyi ; et le mois de juin 2021 pour les écoles de Idohu, Manzobe, Ofay, Mafifi et Pinzili.
Au début de l'année scolaire, 2024-2025 quelques écoles ont essayé de revenir dans les milieux d'origine avec quelques-uns de ses enseignants. C'est le cas de l'école primaire Victoire de Pinzili, mais qui n'a fait qu'un mois avant de se déplacer en nouveau. L'école primaire Idohu d'Idohu a aussi fait un mois, mais n'a pas pu résister. L'école primaire Yango aussi implantée à Idohu a réussi à faire fonctionner 2 classes dans le lieu d'origine de l'école sur les 8 classes que compte cette école. À Ndimo, l'école primaire Avegi Ndimo a pu résister malgré les difficultés sur la transmission en temps des rapports. A Bwanasura, l'école primaire Bwanasula a aussi fonctionné sur place avec 6 de ses 22 classes ; et l'institut de Bwanasula a aussi ouvert quelques classes.
Sur plus de 80 écoles que comptait cette chefferie sur l'axe Komanda-Luna, seul 4 écoles ont essayées de fonctionner dans l'axe à cette année scolaire.
Zephani NGAHANGONDI