Dans le cadre du projet "wapi jiwe langu kwa usalama wa mashariki ya kongo", le consortium usalama wa mashariki ya kongo a tenu ce vendredi 26 septembre 2025 un atelier de sensibilisation des agriculteurs, jeunes et pasteurs du territoire d'Irumu sur l'importance du mariage civilo-militaire.
Ténue à Komanda dans la salle polyvalente AVEC+ au quartier base, cette activité a réuni différentes couches de la population, majoritairement des agriculteurs venus de plusieurs agglomérations du territoire d'Irumu.
Plusieurs exposés étaient au rendez-vous avec des messages clairs pour interpeller les agriculteurs à participer à la recherche de la paix.
"La sécurité, avant d'être un droit à réclamer, il est d'abord un devoir à accomplir envers l'État, envers soi-même et envers les autres" on pouvait lire sur un calicot dans la salle de la séance.
Organisé par AGRIPEACE, avec l'appui de UBUNTU PANAFRIKA ASBL et SECAS-FARDC, le thème exploité dans l'atelier était : "faire de l'encadrement des agriculteurs un facteur essentiel de la construction de la sécurité et de la paix en territoire d'Irumu et Mambasa pendant la campagne cacao 2025"
"Notre présence ici à Komanda, s'inscrit dans le cadre de renforcement de la collaboration civilo-militaire pour la sécurité des agriculteurs, particulièrement le cacaoculteurs dans cette période de campagne cacao que nous allons bientôt commencer" a fait savoir Pilo Dramani représentant du cabinet AGRIPEACE.
Motivé par l'idée de mettre l'agriculteur au centre des questions sécuritaires, Pilo Dramani demande à ce dernier de dénoncer les acteurs de l'insécurité dans les agglomérations où ils pratiquent leurs travaux champêtres.
"L'idée est de placer les agriculteurs au centre des questions sécuritaires pour dénoncer auprès des autorités provinciales, territoriales, voir nationales les acteurs, les bandits, les ennemis de la paix, qui détruisent la culture cacao, qui volent les produits des agriculteurs, qui empêchent aux agriculteurs d'accéder aux champs, car cela a un impact non seulement sur la sécurité physique et politique de notre région, mais également sur la sécurité alimentaire" a-t-il ajouté.
De leurs côtés, les agriculteurs disent recevoir favorablement le message et vont continuer à collaborer avec l'armée pour la recherche de la paix.
"Ils ont répondu à la préoccupation de la population agricultrice, nous sommes là pour que la voix de l'agriculteur arrive aux autorités, ... On nous a demandé de nous prendre à charge et barrer la route à l'ennemi" nous ont dit quelques agriculteurs après l'atelier.
Il sied de signaler qu'à la campagne de récolte des cacao, l'insécurité prend le plus souvent une allure inquiétante, caractérisée par des tueries, des tracasseries et des vols à main armée.