Lac Eduard : installation d'un bateau armé par les rebelles du M23 (ONG Badilika)

Depuis la journée de mercredi 11 juin, les rebelles du M23 (Mouvement du 23 Mars) ont procédé à l'installation d'un bateau armé sur le lac Eduard à hauteur de Vitshumbi, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. l'Organisation Badilika auteur de cette révélation appelle vivement les forces gouvernementales à bien vouloir se battre dans le but de freiner la progression de ces rebelles vers d'autres milieux à travers la province.

Cette révélation est contenue dans un communiqué de presse rendu public mercredi 11 juin courant. 

Voici sa profondeur tel que reçu

Nous venons d’apprendre qu’en ce 11 juin, le M23 vient de se doter d’un bateau de guerre lourdement armé, qui a accosté à Vitshumbi, sur les rives du lac Édouard. Cet acte marque une escalade militaire préoccupante dans la région, alors même que des appels au cessez-le-feu et à la voie du dialogue sont relayés tant au niveau national qu'international.

L’arrivée de ce navire de guerre constitue non seulement une provocation claire, mais aussi une violation flagrante des résolutions en faveur d’une désescalade. Elle démontre que le M23 continue de renforcer ses capacités militaires, en contradiction totale avec les démarches diplomatiques en cours sous l’égide des organisations régionales (EAC, CIRGL, SADC) et internationales (ONU, UA).

Ce renforcement militaire :

Met en péril la sécurité des populations civiles riveraines du Parc National des Virunga et du lac Édouard; 

Compromet les efforts de paix entrepris à travers les processus de Nairobi et de Luanda; 

Risque d’internationaliser davantage le conflit, notamment avec l'implication d’armes et de moyens logistiques de guerre de plus en plus sophistiqués;

Et souligne la nécessité urgente pour la communauté internationale de passer de la simple condamnation verbale à des mesures concrètes de pression et de protection des civils.

Face à cette situation, il est impératif que les autorités congolaises, les partenaires régionaux et les Nations Unies réévaluent la stratégie actuelle de gestion de crise, en intégrant des mécanismes plus robustes de prévention, de surveillance, et de réponse rapide.