Diallo Joseph
12 Oct
12Oct

Un afflux de malades mentaux s'observe ces derniers temps à travers le territoire de Lubero au Nord-Kivu. La sonnette d'alarme est tirée par le Cap Salama, cette structure s'occupant du traitement de la maladie mentale à Musimba, une localité partageant des limites administratives entre le territoire de Lubero et la ville de Butembo.

Selon le psychologue neuropsychiatre Kambale Tamos Jérôme, cette situation est consécutive aux massacres des civils quasi répétitifs par des égorgeurs ADF ( Allied Democratic Forces) aussi bien en territoire de Beni, Mambasa, Irumu qu'en territoire de Lubero.

"Depuis 2020 jusqu'à nos jours, plusieurs cas sont déjà traités et soulagés dans notre structure. C'est notamment 5 825 patients dont 1021 cas pour l'année 2020, 1 078 cas pour l'année 2021, et 1 144 cas (y compris 346 déplacés de guerre) pour l'année 2022 et 921 en 2023 et 1 227 en 2024 et 780 cas de janvier au 09 octobre 2025. L'insécurité avec à la clé la tuerie massive des civils par des ADF, incendie des maisons d'habitations et le conflit foncier sont autant de causes de cette situation", a insisté le psychologue neuro-psychiatre Kambale Tamos Jérôme.

Certaines difficultés rencontrées par ce centre

Bien qu'il contribue à la prise en charge de la maladie mentale, le Cap Salama vole à ses propres ailes depuis plusieurs années. Il compte ainsi sur l'appui des bienfaiteurs cas du gouvernement congolais.

"Nous appelons les bienfaiteurs à bien vouloir serrer une main forte au cap Salama. Nous avons plusieurs difficultés à l'instar de l'insolvabilité des nombreux patients. C'est pourquoi nous appelons les organisations humanitaires voire le gouvernement congolais à tourner leurs regards ici à Musimba ou fonctionne le cap Salama (Ndlr)".

En marge de la journée mondiale de la santé mentale célébrée chaque 10 octobre de l'année, le Cap Salama a vibré cette année au rythme de plus d'une activités.

C'est notamment, l'organisation d'un défilé suivi d'une messe d'action de grâce dite dans les enceintes de la structure.

L'objectif ultime poursuivi par cette organisation était clair. D'abord solliciter le régime de Kinshasa d'imposer la paix à l'Est de la R.D.Congo. Par la suite, appeler la population locale à s'abstenir de la prise des drogues et aux bonnes volontés à venir en appui matériel et financier à tous les patients sous traitement au Cap Salama.

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