Elysée MUZALIA
06 Aug
06Aug

Au lendemain de l’assassinat du journaliste Fiston WILONDJA, des réactions fusent de partout en République démocratique du Congo. 

Le confrère a succombé à ses blessures, Mardi 05 Aout 2025 après avoir été violemment agressé par des hommes armés non autrement identifiés à Bukavu, capitale provinciale du Sud Kivu, occupée par les rebelles de l’AFC-M23. 

Pour le Gouvernement de la République, le meurtre du journaliste Fiston WILONDJA intervient dans un contexte marqué par la violation continue des droits fondamentaux dans les territoires occupés par la rébellion où la liberté de la presse est gravement compromise. 

Dans un communiqué publié le 06 Aout, le Ministère de la Communication et Médias déplore les cas de menaces, enlèvements, assassinats visant les journalistes et l’empêchement systématique des structures professionnelles à exercer librement. 

Fiston WILONDJA, la trentaine, a été tué à Bukavu après avoir été enlevé par un commando armé au niveau de l’endroit dit Place Mulamba et son corps a été ramassé à Nguba vers l’endroit dit "Chez Mangaza" après avoir été torturé, ligoté et étranglé, croient savoir Journaliste En Danger, JED et l’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC. 

"Tous les actes criminels commis sur le territoire national, y compris dans les zones sous occupation, sont systématiquement documentés et leurs auteurs, co-auteurs et complices auront à répondre de leurs actes devant la justice, conformément à la loi ", prévient le Gouvernement. 

La Corporation des journalistes congolais dénonce un climat de terreur général instauré par les hommes de l’AFC-M23, favorisant des cas d’insécurité, meurtres et assassinats ciblés.

"Le simulacre d’un suicide par pendaison imaginé par les bourreaux du Journaliste WILONDJA retrouvé au petit matin du mardi 5 aout, baignant dans son sang, avec une corde au cou, est la preuve que les rebelles du M23 ont pendu la liberté de la presse à Bukavu, Goma et dans toute la partie sous leur occupation", déclare l’UNPC dans son communiqué. 

De son côté, le Gouverneur du Sud Kivu sous l’AFC-M23 condamne ce qu’il qualifie "d’assassinat lâche" du jeune journaliste et dénonce un énième acte de sabotage sur les efforts que les forces de l’AFC-M23 déploient pour la sécurité des personnes et de leurs biens dans les zones occupées. 

"Nous prenons l’engagement ferme, au nom du Conseil provincial de sécurité, d’ouvrir des enquêtes sérieuses pour déterminer les circonstances de cette tragédie, d’en identifier, de traquer ses auteurs et de les punir proportionnellement au crime commis", martèle Patrick BUSU BWA NGWI. 

Le Mouvement Révolutionnaire AFC-M23 dit mettre un point d’honneur sur la vie humaine et promet de ne point tolérer des assassinats crapuleux d’innocents dans les espaces sous son contrôle, en promettant d’y garantir la liberté de la presse comme droit fondamental des citoyens qui méritent d’avoir accès à l’information, renchérit l’autorité provinciale. 

Fiston WILONDJA fut journaliste à la Radio-Télévision Droits Humains, RTDH et Informaticien à la Centrale de Monitoring des Médias, un programme de surveillance éthique et déontologique de l’UNPC installé à Bukavu. Il a auparavant œuvré comme journaliste à la Radio Télévision Ngoma ya Kivu, RTNK et au Journal Le Souverain Libre.

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.