Elysée MUZALIA
05 Aug
05Aug

Fiston WILONDJA, jeune journaliste d’une trentaine d’années a été retrouvé mort la matinée du mardi 5 Aout 2025 dans la ville de Bukavu, au Sud Kivu en République démocratique du Congo. 

Son corps a été ramassé en pleine route vers le quartier Nguba, frontalier avec le Rwanda, accusé d’appuyer les rebelles de l’AFC/M23 qui contrôlent cette grande ville de l’Est du pays. 

L’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC/Section provinciale du Sud Kivu et l’organisation Journaliste En Danger, JED qui confirment l’information exigent des explications claires aux responsables du mouvement rebelle et une enquête sérieuse pour déterminer les circonstances du meurtre du confrère. 

"Son corps a été retrouvé au matin du mardi 5 aout 2025 dans la rue, baignant dans son sang, avec une corde au cou après avoir été enlevé la veille par un commando armé vers 18h au niveau de la Place Mulamba, non loin de son domicile au quartier Nguba", précise JED dans son communiqué. 

Fiston WILONDJA a rendu l’âme à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu où il a été conduit par des personnes de bonne volonté. Le confrère était journaliste à la Radio-Télévision Droits Humains, RTDH et Informaticien à la centrale de monitoring des médias, un programme de surveillance éthique et déontologique de l’UNPC installé à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu. 

Il a auparavant œuvré comme journaliste à la Radio Télévision Ngoma ya Kivu, RTNK et au Journal Le Souverain Libre. Fiston WILONDJA fut également secrétaire particulier du Président sectionnaire de l’UNPC/Sud Kivu entre 2014 et 2020. Il laisse une veuve et trois orphelins. 

Notons que le terrain est devenu hostile aux journalistes et médias depuis l’occupation des villes de Bukavu et Goma, respectivement au Sud Kivu et au Nord Kivu par la rébellion de l’AFC/M23. 

Des cas d’intimidations, de musèlement, d’interpellation et d’arrestations sont signalés dans cette partie de la République démocratique du Congo où nombreux journalistes ont été obligés de fuir leurs domiciles et d’autres vivent en cavale pour raison de sécurité. 

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.