Ituri/Mambasa/CRDH: Le vol en mains armées loin d'être éradiqué, 17 cas enregistrés pour le seul mois de juillet au Centre de Mambasa

Le vol en mains armées est devenu un quotidien pour les habitants du centre de Mambasa, chef-lieu du territoire éponyme, situé à plus ou moins 170 kilomètres au sud de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.

Le monitoring réalisé par le bureau de la convention pour le respect des droits humains, CRDH en sigle dans le territoire de Mambasa, a enregistré 17 cas depuis le début du mois de juillet jusqu'au 04 Août 2025.

"Depuis le mois de juillet à ce 04 Août 2025, nos activités de monitoring qui se sont concentrées sur le centre de Mambasa et ses environs, ont fait entrevoir certainement qu'au moins 17 cas des cambriolages ont été comptés pendant cette période et dont certainement des cas de vols en mains armées et en armes blanches ont été constatés. Ces cas ont été commis par des personnes jusque-là en identités inconnues", a révélé Me John Vuleveryo Musombolwa, un défenseur des droits humains au sein de la CRDH Mambasa à la rtcr.net

Le dernier cas en date a été enregistré dans la nuit du dimanche, 03 à ce lundi, 04 Août 2025 au quartier Afrique du Sud sur l'avenue Masingo où des bandits en armes blanches ont cambriolé au domicile d'un opérateur économique. Là, ils ont grièvement blessé un jeune et apporté avec eux deux (2) téléphones portables.

"Aujourd'hui, le 04/08/2025 au quartier AFRIQUE DU SUD sur l'avenue MASINGO vers 2h45, des voleurs en armes blanches ont opéré dans la résidence d'un opérateur économique (qui fait les activités MPESA) où ses deux téléphones Android ont été volés après avoir blessé grièvement un jeune de cette même résidence qui a riposté contre les menaces des bandits", rapporte John Vuleveryo.

À lui d'ajouter : "les agents de la patrouille y sont arrivés un peu tard après que les bandits aient couru dans la nature."

Recommandations

Tout en condamnant ces actes de barbarie dont les auteurs ne sont pas toujours identifiés, notre personne ressource formule quelques recommandations:

1. « Aux autorités sécuritaires : d'intensifier les systèmes de sécurité pour protéger totalement les civils;

2. A la population de mettre en place un système d'alerte (sifflet, bidon,...) pour servir d'alerte au moment suspect des opérations des cambriolages nocturnes;

3. Aux jeunes de chaque quartier de se constituer en équipe de vigilance et soutenir les patrouilleurs pendant leurs activités aux fins de protéger leurs quartiers respectifs"

Il sied de signaler qu'au-delà de la menace des rebelles présumés ADF/MTM aux alentours de Mambasa, le cambriolage nocturne constitue une autre menace pour la population du chef-lieu de ce territoire.